Il existe plusieurs façons de pratiquer l’hypnose.
L’hypnoanalgésie va être proposée en cas de souffrance physique, des douleurs par exemple, elle s’appuie alors sur des techniques de respiration, de relaxation et d’imagerie
mentale. Elle a vraiment des effets pour certains patients, d’autres « n’y entrent » pas comme ils disent.
L’autohypnose sera proposée pour aider ses patients douloureux ou pour lutter contre l’anxiété, arrêter le tabac ou encore trouver le sommeil, là encore certains en tirent un
vrai bénéfice, d’autres pas. Elle consiste à transmettre au patient des méthodes de relaxation, de centration de l’attention, de possibilité de créer soi-même un état modifié de conscience selon
les termes employés par François Roustang, psychanalyste et hypnothérapeute qui a tenté de théoriser l’hypnose
L’hypnose peut aussi prendre appui sur les théories cognitivo-comportementales, il s’agira alors dans un état de relaxation de visualisations, d’exercices d’expositions aux peurs par exemple mais
dans un état de conscience particulier.
L’hypnose Ericksonnienne s’appuie sur les mêmes outils mais accompagne le patient à l’aide de métaphores proposées par le thérapeute souvent à partir des entretiens qui ont
précédés avec le patient et des images que ce dernier a produites.
La possibilité de ce travail m’intéressait, j’ai donc entamé une formation sur plusieurs années, ces différents types d’hypnose nous ont été enseignés, y compris l’hypnose dite
« sèche » dont F.Roustang fut l’un des inventeurs.
Afin d’expérimenter une nouvelle fois hors de la formation et en dehors des patients, j’ai rencontré F.Roustang pour quelques séances, elles furent très singulières, précieuses de part
la force de l’éprouvée mais, elles ne peuvent être proposées telles quelles à des patients, mes années d’analyse, ma confiance en mes ressources psychiques m’ont permis de traverser le vide
total, l’absence de sens, d’aide dans lequel je me suis retrouvée, j’ai puisé loin dans mes appuis pour donner une forme, une orientation à ce vide et interpréter seule ce vécu...
En ce qui me concerne ce fut une vraie rencontre.
L’hypnose est parfois donc bien plus un simple exercice de relaxation mais vise un état modifié de conscience afin de mobiliser des parts insoupçonnées de nous-même, elle se doit alors
d’être exercée par un thérapeute lui-même très au clair avec ses propres problématiques et très engagé dans le travail.
M.Erickson recevait ses patients sur des journées entières...